Le dimanche à 15h
Dans le vestiaire étroit, les deux grands bancs de bois
L'odeur d'huile camphrée
Le bruit sec des crampons sonnant sur le béton
Moi j'ai pas oublié
Tu te mets le maillot t'es tout neuf, t'es tout beau
Qui sait si tu as peur
Un regard quelques mots, le rugby ça tient chaud
Le dimanche à trois heures.
Refrain
Si tu n'as jamais joué
Comment peux‑tu comprendre
Qu'on ait le cœur serré
Lorsque revient septembre
A l'heure de vérité plus question de tricher,
Quand on est face à face
Un petit homme en noir et ce ballon bizarre
Tout le reste s'efface
Et tu donnes et tu prends et tu cours
Dans le vent vers la terre promise
Et tu gagnes ou tu perds paradis ou enfer Mais le temps cicatrise.
Et le combat fini les frères ennemis ensemble
Sous l'eau pure
Avoir la même foi avec les mêmes joies Ça soigne les blessures
Et ça gueule à tue‑tête qu'on oublie la défaite
Et qu'on chante victoire
Toi t'as jamais chanté Montagnes Pyrénées
Ni de chansons à boire.
Vient le temps des regrets mais on garde à jamais
Ça te fera sourire
Un maillot délavé, de vieux souliers brisés
Des tas de souvenirs
Comme ils sont de chez nous, Jean‑Paul Rey et Baqué
Qui l'ont si bien conté
Et ne soit pas surpris si te parlant rugby
J'ai la gorge nouée.